Vous n’êtes pas sans savoir que le verbe « googleliser » fait désormais parti de notre vocabulaire puisque presque rentré officiellement dans la langue française. Toute sorte de mot font ainsi leur apparition chaque année la plupart issus du web et aux sonorités anglo-saxone. C’est donc une sorte de franglais remixé avec un zest d’high-tech (vous voyez, encore un autre !). Bref fervents défenseurs de la francophonie et autres conservateurs linguistiques puritains, passez votre chemin.

Etre googleliser sa veut dire être référencé dans le célèbre moteur de recherche, mais ça je crois que tout le monde avait fait le rapprochement. Attention tout de même aux informations qui circulent à votre sujet sur la Toile (Facebook n’est pas forcément ton ami) car paraîtrait-il que c’est la nouvelle mine d’or des recruteurs. Il est vrai que le web est une arme à double tranchant surtout que les internautes ne sont pas vraiment des enfants de cœurs bien au contraire… mais certains sont tellement prêts à tout pour devenir célèbre, que cela en devient pathétique (je ne citerais bien entendu pas le légendaire Mickael V. : sa lui ferait trop plaisir !!)

Au passage j’en profite pour vous faire la pub d’un petit outil web sympathique qui peut faire passer le temps lors des moments de solitude (comme moi à cet instant au boulot) et qui sait, pourquoi pas résoudre certaines de vos questions existentielles. Cet outil vous propose de googleliser deux mots de votre choix pour savoir lequel est le plus référencé, le tout sous forme d’une petite animation flash de combat. Son nom : GoogleFight http://www.googlefight.com/index.php?lang=fr_FR Que la force de la googlelisation soit en vous !

J'ouvre la marche avec un combat très attendu : les concurrents en liste sont Madame la Crise versus Monsieur Sarkozy. FIGHT. Voir résultats ci-dessous : p

Je ne sais pas pour mes compatriotes, chers et dévoués camarades de classe (dédicace au CESACOM), mais pour ma part j’en ai assez d’entendre rabâcher les mêmes clichés.

Clichés qui s’accrochent à la profession depuis l’apparition des premiers altermondialistes au début des années 80 et qui s'est suivi de tout un tas de collectifs anti-pub: « les manipulateurs de la consommation » « les pollueurs du paysage urbain" Sans remettre en cause ce mouvement qui défend aussi des causes légitimes, je trouve simplement injuste d’être associé aux premiers abords à de tels contre-idéaux, et je vous assure que je n’exagère rien. J’ai donc envie de dire à ces mêmes personnes, parfois fringuée avec les dernières sapes à la mode bizarrement : « va voir ailleurs si j’y suis […] » en agrémentant bien sur d’une petite personnalisation qualificative plus ou moins méchante en fonction de l’individu.

Non mais c’est vrai quoi, à croire que le mec ou la nana qui sort d’une école de pub, de comm’ est d’avance un pourri, un manipulateur et j’en passe.
Option n°1 : Vais-je devenir le dernier enculé de X ou Y marque qui manipulera vos petits cerveaux d’humain pour amasser tout plein d’argent sur le dos de pauvres gens en m’assumant complètement ?. [Choisis la pilule bleue]
Option n°2 : Vais-je devenir quelqu’un d’éthique et responsable sous couverture de lobbysme caritatif ou environnemental, mais détourner des fonds à mon profit dès que l’occasion se présentera ? [Choisis encore la pilule bleue]

Vous l’avez compris pas de pilule rouge, pas d’issues possible. Bien entendu tout ceci répond à une énorme caricature. Parce qu’en vérité la question n’est pas là et que nous tomberions dans un débat philosophique sans fin. Alors pourquoi écrire ce billet si ce n’est pour tenter d’embellir la réalité sur des métiers qui reflètent le malaise d’une société asservie par l’image ? Eh bien tout simplement parce qu’au milieu de cette jungle je trouve que certains messages méritent d’être vus et que ces mêmes messages sont aussi élaborés par des gens qu’on appelle publicitaires et je dis tant mieux s’ils arrivent à agir sur le cerveau des gens.

Je fais donc l’éloge de ces nouveaux poètes de l’image.

Pour mon premier billet je souhaiterai lever mon verre à Monsieur Henry. Non pas le célèbre joueur de football aux multiples victoires mais bel et bien d’un homonyme qui va peut-être rentrer dans l’Histoire, (à croire que chez les Henry la réussite c’est inné).
Je m’explique…

Sûrement n’avez-vous pas encore entendu parler de ce jeune lyonnais de 23 ans, qui a postulé parmi 34 683 autres candidats au « meilleur job du monde » et qui aujourd’hui se retrouve dans la liste finale des 16 derniers. Tous rêvaient de la même chose : tailler la route, mettre les voiles ou voler vers d’autres cieux, bref vous l’aurez compris que sa soit par la terre la mer ou le ciel, les idées de voyage ne manquent pas, restait-t-il encore à trouver la destination.
Et bien pour Ben H. c’est presque chose faite …A quand mon tour ?

A première vue quand on vous dit qu’il s’agit d’un poste de gardien il n’y a franchement pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Cependant vous tendez l’oreille et vous apprenez que l’employeur est le gouvernement de l’Etat du Queensland en Australie. [Les choses deviennent intéressantes mais ce n’est pas suffisant pour vous épatez]. Je commence à voir brûler la flamme dans vos yeux quand on vous dit que le lieu de travail est l’île paradisiaque d’Hamilton sur la côte Est du continent. Mais c’est tout simple la folie furieuse quand on sait que le ou la futur(e) heureux(se) élu(e) aura pour mission de se balader sur les plages de sable blanc, explorer les fonds sous-marins, effectuer quelques «menus travaux» et alimenter chaque semaine un blog avec photos, vidéos et commentaires.

Etre sportif et communiquant telles seraient donc les qualités pré requises pour le meilleur job du monde. Notre champion à nous est d’ailleurs un As de la communication puisqu’il tape à toutes les portes pour buzzé un maximum : http://benforbestjob.com/buzz-benforbestjob

Ah oui, ai-je oublier de vous préciser également que le lauréat ne repartira pas les mains vides et touchera un peu d’argent de poche à hauteur de 76.000€ pour sa mission de 6 mois. Là sa devient carrément du délire fantasmagorique… La politique du « travailler plus pour gagner plus » de notre Président serait-elle complètement révolue ? En attendant gardons les pieds sur terre, et pour les plus chanceux, la tête dans les étoiles. Contentons nous de lui souhaiter bonne chance car il reste encore 14 candidats en liste ! C’est pas gagné Ben…

Mais je souligne tout de même le fort optimisme et les ambitions remarquables de ce jeune homme en ces temps difficiles. C'est sûrement un de ces gens qui pensent qu'il n’y a pas de crise juste des opportunités et il a raison. La chose positive dans tout ça c’est qu’il y’aura un chômeur de moins inscrit sur les listes de l’ANPE. Aller la France, réponse le 6 mai !!